Brulhatour

"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde"



Mercredi 2 Juin 2021

Audiomeans. C’est le nom de l’entreprise que l’on reçoit aujourd’hui. Je trouve que ça sonne plutôt bien comme dénomination. Non seulement, ça sonne bien et, de plus, cette dénomination peut aussi être comprise en-dehors des frontières hexagonales et, en particulier, sur le marché américain ou anglais. C’est certainement d’ailleurs un choix délibéré…


Dans ce billet, aujourd’hui, je voudrais très rapidement (parce que ce n’est pas le sujet du jour et que je vais être donc hors-sujet), je voudrais vous partager ma réflexion en lien avec les dénominations des entreprises qui gravitent autour de la "Planète Podcast". On voit passer des noms tous les jours, mais avouons-le, on n’y prête que très peu d’attention. Ce matin, je me suis amusé à dresser une liste, forcément non exhaustive, des entreprises que les podcasteurs sont amenés à croiser, tous les jours ou presque. J’ai voulu en réunir quelques-unes et je me suis interrogé sur la pertinence ou non de ces appellations (souvent en anglais d’ailleurs). Je les ai classées en plusieurs catégories.

D’abord, la catégorie des plus connues : Apple Podcasts et Google Podcasts. Au moins ici, ça le mérite d’être clair. On sait où on est et pourquoi on est là. Suivent Audible (vous avouerez que le choix du nom est génial, plus que, ça intelligent). Ensuite, Talkers. Talkers est également un choix intéressant parce que très compréhensif. J’avoue que pour Deezer et Spotify, j’ai un peu plus de difficultés à y voir un lien avec le podcast mais en y réfléchissant bien, sur Deezer et sur Spotify, c’est d’abord de la musique, donc l’honneur est sauf !

Autre catégorie : les dénominations avec le suffixe en "cast". J’ai remarqué qu’on utilise souvent le suffixe "cast" dans le monde du podCAST On en use et on en abuse. Alors là, j’en ai trouvé un paquet : Acast, Pocket Casts, OverCast, ou encore SoundCast. Parfois le suffixe "cast" devient le préfixe de la dénomination… Exemple avec CastBox.
N’oublions pas le préfixe "pod" avec une multitude d’appellations (c’est la catégorie où on trouve le plus d’exemples) : PodCut, PodMust, Podnews, PodTrail, PodCloud, PodMap, Podcast Addict, Podigee, PodBean… On pourrait même évoquer LePOD ou encore la sympathique dénomination Podcastics.

Ensuite, la catégorie des dénominations avec la racine "audio". Binge Audio ("To binge" comme se gaver mais aussi Binge, comme la pomme de terre, là c’est moins sexy), AudioLibe, AudioCité, La FabriK Audio, Audion ou AudioNow. Sans oublier, bien sûr, Audiomeans.
Enfin, une catégorie des appellations qui sont apparemment très loin de la thématique du podcast mais qui ont malgré tout été choisies pour se développer dans l’univers du podcast. C’est la catégorie dans laquelle on pourrait mettre les incongruités, les illogismes ou les incohérences : Tumult, Triton (comme l’amphibien), Majelan, Sybel, l’onomatopée Bababam, Paradiso, Nouvelles Ecoutes, La Toile sur Ecoute et Louie Média (vous avez compris ? Louie comme le sens de l’ouïe qui permet d’entendre).

Que faut-il en déduire ? Que les acteurs du monde du podcast font souvent le choix d’appellations qui renvoient à l’univers du podcast. Ce qui paraît logique. Parfois avec originalité. Mais quelle que soit la dénomination choisie, il faut souvent plusieurs années pour se faire un nom dans le milieu. Parfois ce nom devient une marque connue (c’est la notoriété) et il peut jouer pleinement son rôle, celui de catalyser l’attention et de renvoyer aux auditeurs une image de crédibilité. Une stature sur le marché.
Pour terminer, je rappelle que les Éditions HF ont publié une carte complète des acteurs de l'audio digital en France. Elle est téléchargeable gratuitement sur lalettre.pro. Cette carte interactive compile l'ensemble des entreprises qui gravitent autour de ce secteur en pleine expansion…Et, les choses sont bien faites, on y trouve même Audiomeans…

 
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